Un film, ça n'existe pas. Au cinéma, il n'y a qu'à la fin de la séance, lorsque la lumière se fait, que nous connaissons l'oeuvre. Et déjà les images se mêlent, s'effacent, interfèrent. Xavier Jeudon propose de questionner notre place de spectateur face à ces images en mouvement, à la matérialité toujours davantage remise en question. Images composites, traces de la pellicule, détournement du matériel cinématographique participent alors à un jeu où le spectateur questionne ses souvenirs, ses projections et sa façon propre de construire l'image qu'il retiendra d'un film.
Pop art nourri d'un intérêt pour les pulsions primitives, l'oeuvre plastique de Xavier Jeudon recoupe ici ses recherches universitaires sur le tabou des origines foraines du cinéma.